Contrairement aux versions « ordinateur » et web, l’application Geogebra pour tablettes n’offre pas la possibilité de personnaliser la barre d’outils.
Read moreTéléverser dans le nuage de classe (iOS)
Les tutoriels suivants ont été réalisés sur une tablette iPad.
Accéder au nuage de l’école (iOS)
Comment accéder au nuage d’école sur une tablette parisienne (iPad) ?
Read moreun lion à Paris « codé »
En octobre 2014, le « groupe ardoises » a sélectionné un album de littérature de jeunesse (Un lion à Paris, Beatrice Alemagna, Éditions Autrement, Paris 2006) à partir duquel tenter de produire un objet numérique dans un contexte d’apprentissage coopératif élargi à plusieurs classes, de tous niveaux et horizons sociaux-culturels.
Dans un premier temps, chacune des sept classes mobilisées a œuvré dans « son coin », informant le groupe via une liste de diffusion et un dossier partagé sur le nuage académique : productions plastiques « papier » et numériques, rédaction de récits à partir des illustrations, production d’exposés sur les lieux/monuments de l’histoire.
Cette mutualisation des travaux a mené à des échanges interclasses : en moyenne-grande section, la lecture collective des exposés numériques édités au format epub via Book Creator par « les grands » donnait lieu à l’ajout, sans délai, sur le contenu discuté, de capsules audios « questions » ou « remarques ». Déposée sur le nuage, cette version commentée, très attendue par les auteurs, élèves de CE2-CM1, était complétée parfois réécrite puis communiquée une nouvelle fois.
En UPEAA, l’observation fine des illustrations numérisées en haute résolution a conduit les élèves allophones à les compiler dans Book Creator pour leur ajouter des enregistrements audios, bilingues, d’éléments lexicaux de album. De là, certains élèves ont initié un travail de lecture et traduction du texte dans leur langue maternelle pour le partager avec leur famille ; l’engouement d’une famille pour le projet permettra de parfaire une adaptation en japonais.
Forts de tous ces travaux, la perspective d’un projet consensuel et raisonnablement réalisable a fini par émerger au sein du groupe : réaliser une adaptation numérique collaborative de l’album. Ce sera une version codée où personnages, objets et lieux sont représentés sous la forme de formes géométriques simples.
Chaque classe a ainsi réalisé (au moins) une version codée d’une illustration de l’album, en veillant à respecter les éléments de codage progressivement définis, puis partagé son travail avec les autres élèves mobilisés sur le projet et enfin tenu compte autant que possible de leurs éventuelles propositions, suggestions et remarques. Chaque illustration était accompagnée d’une ou plusieurs capsules sons, enregistrements d’une ou plusieurs voix lisant ou racontant le texte.
Ces pages numériques étaient compilées au fur et à mesure de leur mutualisation, accompagnées d’un index des éléments de codage, pour constituer un objet numérique commun à toutes les classes. Un animateur de la Ville de Paris y participera librement en composant un habillage sonore de chaque illustration.
Cette collaboration numérique s’est conclue fin juin 2015 à l’occasion d’une rencontre « en chair et en os » avec l’auteure et les élèves de 5 classes, diffusée en visioconférence pour les élèves de petite section.
Read moreles artsTice sur la toile
Dans le cadre d’une sortie scolaire, d’une séance d’arts plastiques, d’une découverte fortuite ou provoquée avec une œuvre artistique …, une image numérique, idéalement haute résolution est vidéo-projetée depuis une ardoise afin d’instrumenter son observation et en faciliter l’analyse :
– avec Big Photo, du bout des doigts, l’image est zoomée pour l’explorer en détails, recadrée pour isoler un détail.
– avec Skitch, l’image est annotée (cadres, cercles, lignes, flèches et texte), surlignée ou partiellement floutée.
– Annotable propose des outils d’annotation mais aussi une loupe permettant de zoomer (jusqu’à 4x) une zone tout en affichant l’image complète.
Les élèves produisent plusieurs images avec Skitch puis les combinent éventuellement avec l’application PolyFrame ou Pic Collage pour réaliser une composition signifiante ou mettre en perspective des éléments.
Dans le même temps, ils échangent-débattent sur le contenu de commentaires oraux à associer aux images composées : ce travail donne souvent lieu à une phase de rédaction, sur ardoise blanche ou feuille, du texte à enregistrer.
Avec Spark Video, les élèves ordonnent enfin les images et y associent des enregistrements de leurs voix.
Les vidéos obtenues sont présentées aux camarades qui les évaluent et commentent avant d’être mutualisées via le site dédié au projet collectif.
traces d’activité
Cycle 1Cycle 2Cycle 3
L’enseignant ou l’élève prend en photo une trace écrite, l’état intermédiaire ou le résultat d’une manipulation…
Si la tablette est connectée à un vidéoprojecteur via wifi (avec ou sans dongle selon), il peut visualiser « en direct » un élève au travail, une trace d’activité, un geste technique …
L’enseignant vidéo-projette, immédiatement ou non, cette trace d’activité pour la soumettre à l’observation d’autres élèves et ainsi, selon son intention :
– recentrer l’activité proposée, la relancer, l’expliciter
– l’évaluer, mettre en avant réussites et erreurs
– la corriger
– la masquer partiellement et progressivement pour la faire restituer et ainsi aider à la mémoriser
…
Gain de temps pédagogique et préservation de l’état original de la trace (pas de reproduction, plus ou moins fidèle et rapide, au tableau vert) et ainsi mobilisation accrue des élèves, plus enclins à se montrer réflexifs.
La Direction du Numérique pour l’Éducation a publié une fiche dédiée à l’affichage du contenu d’un équipement individuel mobile sur un écran collectif.
Read morespace invaders
Cycle 1 MSGS
Au préalable :
Découverte de l’œuvre de l’artiste Invader et « chasse » dans le quartier de l’école (voire plus loin, en famille…) de Space Invaders réalisés en carrelage ou en petit carreaux de mosaïques.
Sophie a proposé de créer des Space Invaders à l’aide du matériel disponible dans la classe (cubes en plastique colorés ou cylindres en bois disposés sur le support associé).
Les élèves ont également travaillé sur papier en coloriant des quadrillages ou en y apposant des gommettes.
La motricité fine requise posant problème à certains élèves, Sophie leur a proposé de travailler sur tablette tactile via une application de pixel-art :
les élèves ont colorié/effacé les cases d’un quadrillage (aux dimensions paramétrables, comme le nombre de couleurs disponibles) d’un simple toucher.
Finalement, Sophie a affiché, exposé et diffusé sur Internet leurs œuvres, numériques et analogiques.
Les erreurs sont corrigées sans laisser de traces impactant l’aspect de la création de l’élève : cette possibilité d’effacer totalement une erreur semble avoir permis aux élèves en difficulté dans le repérage spatial de persévérer dans la tâche proposée pour la réussir, voire d’acquérir une confiance suffisante pour accepter de travailler sur support papier.
rédiger un écrit technologique
Dans le cadre d’un projet de réalisation d’un circuit électrique simple, Pierre propose à ses élèves non francophones de rédiger une fiche de montage multimédia à destination des camarades de l’école afin de leur permettre de réaliser à leur tour un disque de Newton en suivant une notice de montage.
Les élèves prennent des photos des différentes étapes de réalisation de l’objet.
Ils les sélectionnent/suppriment, retouchent, organisent puis les enrichissent d’écrits (annotations, légendes) et/ou d’enregistrements audios jugés nécessaires à leur bonne réception-compréhension par leurs camarades.
Pierre laisse les élèves s’organiser librement et communiquer en français pour s’entre-aider à écrire la fiche et utiliser l’application. Il n’intervient qu’à leur demande ou lorsqu’il repère un besoin particulier.
Ils diffusent enfin leur écrit multimédia auprès de leurs camarades.
La composante sonore de la production écrite multimédia a amené les élèves allophones à persévérer dans la production d’énoncés oraux français compréhensibles.
Combinées à l’enjeu de socialisation de leurs travaux, la simplicité et l’immédiateté des fonctions d’enregistrement-écoute de capsules audios ont permis aux élèves de se concentrer sur l’amélioration de leurs productions orales.
L’impact potentiel de l’utilisation collective de tablettes tactiles sur le développement de compétences langagières chez des élèves non francophones d’école élémentaire a fait l’objet d’une étude menée en 2012 dans la classe de Pierre, présentée lors du congrès AREF 2013.
partager un propos élaboré
Cycle 3
Regroupés en binômes ou trinômes, les élèves choisissent une œuvre (peinture, sculpture, gravure, littérature…) à présenter à l’aide d’une application de type diaporama, selon un modèle établi collectivement (introduction, 4 ou 5 diapositives de présentation et explication, conclusion, source(s) des médias utilisés). Daivid leur accorde 30 minutes (et 30 de plus, ultérieurement, si besoin).
Les élèves créent leurs images (prises de vue, captures d’écran) et/ou les trouvent via Internet pour les réutiliser.
Ils sélectionnent ensuite quelques détails/extraits sur lesquels centrer l’attention de leur public.
Ils retouchent, annotent et/ou combinent en conséquence les images. Dans le même temps, ils échangent-débattent sur le contenu des commentaires et leur formulation : ce travail donne souvent lieu à une phase de rédaction, sur ardoise blanche ou feuille, du texte à enregistrer. Daivid n’intervient quasiment pas, si ce n’est pour répondre aux demandes des élèves.
Les élèves ordonnent enfin les images et y associent des enregistrements de leur voix.
Les vidéos obtenues sont présentées aux camarades qui les évaluent et commentent.
Elles sont enfin diffusées via le blogue de la classe et un site dédié au projet collectif autour d’œuvres d’art du groupe ardoises ».
Oral et écrit sont intimement liés et travaillés : écrire son propos, individuel ou collectif, devient naturellement une nécessité pour travailler à mieux le formuler, l’organiser et l’oraliser.
Les différences entre langage oral et langage écrit sont perçues.
Les spécificités du langage oral deviennent objet d’attention et de réflexion.
Les élèves apprennent à combiner langage et image pour produire du sens et intéresser, voire instruire un auditoire.
Certains élèves prennent conscience de la nécessité de structurer un propos oral pour se faire comprendre.
orthographe lexicale
Toutes les deux semaines, dans le cadre de la consolidation des correspondances phonèmes-graphèmes, Daivid fait travailler ses élèves sur un son qu’ils doivent être capables d’orthographier correctement. Un corpus de mots ne comportant que des mots fréquents (« un fauteuil » mais pas « une bruyère ») est quasi intégralement proposé par les élèves à l’occasion d’une séance initiale collective : Daivid invite les élèves à proposer librement, oralement, un mot dans lequel on entend un son (ici le son [j]). Il sélectionne une proposition et invite tous les élèves à l’écrire sur leur ardoise blanche avant de l’écrire à son tour au tableau : un corpus de mots est ainsi progressivement constitué et organisé selon les graphies du son étudié ; son observation permet de dégager collectivement des régularités institutionnalisées dans une leçon à copier ou à coller dans le cahier en fin de séance (leçon qui sera si besoin complétée individuellement par certains élèves à l’occasion d’un temps de travail individualisé, l’annotation constituant une preuve de début de compréhension de la règle pour des élèves bien souvent peu « scolaires »).
Au cours des deux séances suivantes mises en œuvre selon une organisation de type « plan de travail », les élèves s’entraînent sur une sélection d’exercices du manuel de français et sur l’application La magie des mots : les mots travaillés ne sont pas exclusivement extraits du corpus précédemment travaillé afin de privilégier le réinvestissement des règles d’orthographe au « par cœur ». Si besoin, ils sont invités à s’appuyer sur la leçon avant de solliciter l’aide de Daivid qui, selon la difficulté, convoquera la leçon ou le dictionnaire électronique (Larousse junior) sur tablette. Certains élèves se bornent à réaliser le plus rapidement les exercices d’application sur leur cahier ; ils ne réinvestissent ni le travail oral ni le travail de synthèse de la leçon et ne fixent pas l’orthographe : ils sont alors amenés à réaliser des exercices « supplémentaires » ou de « remédiation » sur leur cahier après un travail de correction réalisé par l’enseignant ou un camarade de la classe.
Sur tablette, chaque élève commence par s’identifier (son activité sera tracée : durée de saisie, nombre d’indice(s) convoqué(s), pourcentage de réussite*). Il sélectionne le mode « dictée » de l’application puis sélectionne la liste de mots à travailler. Il saisit ensuite successivement chaque mot oralisé par une synthèse vocale (« Ecris … ») en déclenchant si besoin l’affichage progressif d’un modèle (indice). La saisie correcte d’un mot déclenche l’apparition d’une animation valant validation, suivie d’une nouvelle proposition de mot à saisir.
Lorsque le pourcentage de réussite est inférieur à 90%, Daivid invite l’élève à recommencer (plus tard) la dictée numérique (en utilisant moins la touche « indice », afin d’améliorer le score) ou constitue un groupe de remédiation. Au cours de ces séances, Daivid effectue des copies d’écran des propositions les plus « exotiques » : (un photeuil, ….) qu’il convoquera ponctuellement en fin de semaine (la liste des « animaux bizarres ») pour faire analyser les erreurs au regard des règles institutionnalisées, rappeler des règles mobilisées dans d’autres exercices (chasse aux indices) et rebrasser les mots étudiés.
A la fin des deux semaines, Daivid propose collectivement une dictée de mots « classique » : l’enseignant dicte des mots que les élèves écrivent sur papier.
Chaque élève travaille sur une liste de mots adaptée à ses compétences et avance à son rythme grâce à la rétroaction immédiate que l’application donne à l’élève à chacun de ses essais.
« Libéré », l’enseignant a la possibilité d’observer l’activité des élèves, voire leur stratégie révélée au gré des essais-erreurs successifs.
8 semaines après la mise en œuvre de ce dispositif, Daivid disposait de suffisamment de traces d’activités* pour pouvoir faire mesurer aux élèves les plus en difficulté les progrès accomplis à force de travail régulier.
Le corpus de mots inscrit dans la leçon ainsi que les dictées préparées sur tablette s’appuie essentiellement sur la régularité des correspondances « phonème-graphème ». Les élèves trouvent ainsi souvent deux dictées sur tablette autour de la même leçon avec, en premier, des mots très fréquents et qui respectent les règles générales (exemples : les mots masculins avec le son [j] s’écrivent –il comme fauteuil ou travail et les mots féminins s’écrivent –ille comme feuille ou abeille). Quant à la deuxième dictée, les élèves retrouvent des mots moins fréquents (comme bruyant ou carillon) et qui sont parfois irréguliers. Cela permet une pratique adaptée et progressive en fonction des capacités orthographiques de chaque élève.