Les élèves découvrent l’application :
– écouter « le nom » des lettres, écouter « le bruit » des lettres, seules ou combinées
– écrire son prénom ou celui d’un-e camarade …
Antoine les invite ensuite à saisir sur une tablette des mots découverts en classe et écrits sur des affiches qui ne sont pas visibles depuis l’espace de travail : ce travail de restitution différée oblige ainsi les élèves à mémoriser la suite de lettres composant le mot travaillé.
Antoine observe, étaye et valide l’activité des élèves.
Une fois ce travail réussi, les élèves vont écrire et imprimer le(s) mot(s) via l’ordinateur et l’imprimante de la classe.
Enfin, ils découpent le(s) mot(s) imprimé(s) et le(s) rangent dans une enveloppe personnelle dédiée pour constituer un stock personnel de mots connus.
Plus tard dans l’année, la tablette est mobilisée pour outiller des tentatives d’écriture de mots proposés par les élèves ou l’enseignant(e) en bruitant les lettres.
Le clavier est paramétrable : ordre alphabétique ou AZERTY, cursives ou script (minuscules ou majuscules) ; toucher les lettres sur le clavier entraîne la prononciation de leur nom ou de leur son.
Le principal inconvénient de cette application « ouverte » (en ce qu’elle permet de travailler n’importe quel mot, contrairement aux applications qui proposent un corpus de mots défini et limité *) est dû aux erreurs de prononciation du moteur de synthèse vocale : une proposition correcte sur le plan orthographique peut ainsi être présentée comme erronée par la machine.
Il est donc indispensable de définir une liste de mots pour tester le moteur de synthèse vocale et si besoin, définir des exceptions de prononciation à l’aide d’une fonctionnalité développée.
En l’état, l’application impose une recherche à l’échelle de lettres/phonèmes. Un « partenariat » s’est construit avec l’auteur/développeur qui a accepté de mettre à la disposition du « groupe Ardoises » parisien une version béta de l’application permettant de paramétrer une sélection de syllabes écrites à manipuler : à suivre donc …
Seule une connaissance fine des élèves a présidé à la mise en place en grande section de maternelle d’un dispositif de ce type qui ne vise aucunement à introduire précocement des activités trop formelles sur l’alphabet et les sons.
Ce dispositif nous semble en revanche, après adaptation bien sûr, trouver toute sa place en CP.
* « Dictée Montessori » (L’escapadou – iOS – Android) est une version équivalente mais limitée à une sélection finie de 240 mots, ce qui a permis d’éliminer toutes les erreurs de synthèse vocale.
Mireille Brigaudiot, Apprentissages progressifs de l’écrit à l’école maternelle, Hachette Education, 2006
Emilia Ferreiro, Margarita Gomez Palacio, Lire-Écrire à l’école. Comment s’y apprennent-ils ? […], Lyon : CRDP, 1988
Rémi Brissiaud, Sur la découverte du principe alphabétique en maternelle, [lire sur le site]