Antoine vidéo-projette la trace dynamique d’une lettre(s) ou d’un mot : diffusion intégrale, pauses pour décomposer le tracé, répétition partielle pour isoler un détail, mettre en avant un point d’attention.
Les élèves observent, décrivent commentent le mouvement du tracé : point d’attaque, orientation, direction, arrêt…
Antoine reformule, attire l’attention sur une difficulté.
Des critères de réussites sont déterminés et hiérarchisés.
En se référant si besoin à une trace modèle diffusée en boucle, les élèves s’entraînent individuellement avec crayons/stylos et papier.
L’enseignant-e peut capturer (photo ou vidéo) des tracés en zoomant sur la main de l’élève.
Un cadrage plus large permettra de mettre en évidence des positions de bras, la position assise des élèves.
Pour s’évaluer, les élèves peuvent capturer sur une tablette des tracés réalisés avec le doigt ou avec un stylet adapté*.
Une sélection de traces de l’activité est vidéo-projetée puis commentée :
visionnage critique de tracés erronés (réalisés par l’E, compilés par l’enseignant-e…) ;
verbalisation par les élèves du « chemin des lettres » ;
observation critique de tracés « en live » (mirroring caméra-enregistrement possible)
L’enseignant-e peut éventuellement archiver certaines traces (photos, vidéos) dans le nuage de la classe.
En grande section de maternelle, Antoine a adapté ce dispositif, comme en témoignent les photos en tête d’article.
A moins d’avoir à disposition un stylet « actif » connecté en bluetooth à la tablette, le geste d’écriture capturé n’est pas identique à celui réalisé avec papier et crayon : seule la pointe de l’outil scripteur utilisé (doigt ou stylet) peut s’appuyer sur l’écran de la tablette, la position de la main n’est donc pas académique ; la surface d’écriture en verre n’accroche pas comme le papier ; l’embout en plastique des stylets « passifs » diffère selon les modèles et contraint plus ou moins son degré d’inclinaison.
Pour autant, la capture vidéo du tracé rend possible l’observation de son déroulement, dans les meilleures conditions possibles : décomposition du tracé pour mettre en évidence les mouvements du geste d’écriture, évaluation du tracé et non plus seulement de la seule trace écrite finale.
L’accès libre aux vidéos permet un visionnage répété autant de fois que nécessaire, selon les besoins de chacun. Leur mise à disposition sur Internet, via le site de l’école offre aux élèves et à leurs camarades une possibilité de consultation à l’extérieur de l’école.
Apprendre à écrire de la PS à la GS, Collection Pédagogie Pratique, Marie-Thérèse Zerbato-Poudou, RETZ, 2007
Caroline Jolly, Edouard Gentaz, Évaluation des effets d’entraînements avec tablette tactile destinés à favoriser l’écriture de lettres cursives chez des enfants de Cours Préparatoire, Revue STICEF, Volume 20, 2013, ISSN : 1764-7223, mis en ligne le 12/07/2013, http://sticef.org
D’autres applications proposent des modèles sur lesquels l’élève est invité à repasser à l’aide du doigt ou d’un stylet :
– lettres ou mots, en cursives ou scriptes, accompagnées d’indications relatives au point d’attaque, au sens de rotation et au lever de crayon
– toute erreur dans le tracé (sortie de la zone dédiée au tracé, mauvais point d’attaque ou erreur dans le sens de la rotation…) est signalée (alerte sonore et/ou visuelle) à l’élève.
Leur impact sur la mémorisation de la forme des lettres et leur tracé a fait l’objet d’une étude menée en 2014 dans plusieurs classes de moyenne section du « groupe Ardoises » parisien, présentée ci-dessous (support de communication utilisé lors du colloque JOCAIR 2014).